Les agriculteurs d’aujourd’hui ont recours à des techniques et à des technologies de pointe, notamment des innovations dans le domaine de la phytologie, pour produire des cultures plus saines et plus abondantes, de manière plus durable. Ces percées scientifiques leur permettent d’accroître leur productivité tout en limitant leur impact sur l’environnement, pour répondre à la demande alimentaire croissante tant au Canada qu’à l’échelle mondiale, aujourd’hui et pour les années à venir.
Les agriculteurs sont confrontés à de nombreux défis au quotidien, dont plusieurs, comme les conditions météo et les parasites, sont hors de leur contrôle. Les pesticides et les cultures biotechnologiques, y compris les OGM, contribuent à protéger leurs cultures des insectes, des mauvaises herbes et des maladies, et les rendent plus résilientes aux conditions climatiques changeantes. Les consommateurs peuvent ainsi compter sur un accès sûr à des aliments abordables de qualité supérieure, ce qui est essentiel pour accroître la sécurité alimentaire.
L’importance du coût des aliments
Avant même que la pandémie de COVID-19 ne déferle, un ménage canadien sur huit était touché par l’insécurité alimentaire. Concrètement, plus de quatre millions de Canadiens ne bénéficient pas d’un accès adéquat aux aliments dont ils ont besoin. Le revenu d’un ménage est le facteur principal permettant de prédire l’insécurité alimentaire, et même un changement minime au revenu d’une famille peut avoir un impact majeur sur sa capacité à se nourrir convenablement.
Les difficultés économiques engendrées par la pandémie jettent une ombre supplémentaire sur ce tableau déjà sombre. Un sondage mené en 2020 par le Centre canadien pour l’intégrité des aliments, intitulé Tendances de confiance et voie vers l’avant, révèle que le coût des aliments est la préoccupation principale des répondants. En effet, 51 pour cent des Canadiens sondés ont rapporté avoir moins d’argent à dépenser à l’épicerie en raison de la COVID-19.
Comment les pratiques agricoles modernes contribuent-elles à contrôler le prix des aliments?
Les agriculteurs doivent aujourd’hui lutter contre environ 30 000 espèces de mauvaises herbes, 3 000 types de maladies et 10 000 espèces d’insectes phytophages. Lorsque ces parasites ne sont pas contrôlés, ils peuvent rapidement détruire des cultures entières et menacer notre approvisionnement alimentaire. Les produits de contrôle parasitaire et les cultures biotechnologiques contribuent à prévenir les pertes, et à garantir une offre alimentaire fiable et abordable[1]. Sans les innovations en science des plantes, les prix de nombreux aliments de base seraient en moyenne 45 % plus élevés, soit une augmentation d’environ 4 500 $ par an par ménage canadien.[2].
Les changements climatiques constituent une autre menace importante à l’abordabilité des aliments. La hausse de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses, les tempêtes violentes et les inondations, pourrait causer une réduction des récoltes allant jusqu’à 50 pour cent. De même, les hivers plus courts et plus doux contribuent à la prolifération des insectes, des mauvaises herbes et des maladies, qui minent la production agricole[3].
Il n’y a pas si longtemps, les Canadiens ont vu le prix du chou-fleur atteindre des sommets vertigineux, notamment en raison des sécheresses en Californie, principal producteur de ce légume pour le marché de l’Ontario. Et il y a de cela quelques années, un ouragan dévastateur a endommagé les cultures d’agrumes en Floride, faisant bondir le prix du jus d’orange à l’échelle mondiale. L’incroyable chou-fleur à 7 $ et la hausse faramineuse du prix du verre de jus d’orange sont d’excellents exemples de l’impact direct des conditions météo sur le prix des aliments pour le consommateur.
L’industrie de la phytologie s’attaque déjà à ces problèmes en développant des cultures tolérantes à la chaleur, à la sécheresse et à la salinité. Les nouvelles technologies permettent également de réduire l’impact environnemental de l’agriculture. Pensons notamment à l’agriculture de précision et au travail de conservation du sol, qui protègent la santé des sols et limitent les émissions de gaz à effet de serre.
Plus précisément, quelles innovations scientifiques ou agricoles ont la plus grande incidence sur le coût des aliments?
Les Canadiens sont en tête de liste des nations qui déboursent le moins pour se nourrir, en partie grâce aux innovations phytologiques qui accroissent la production agricole et la qualité des récoltes. Les pesticides et les cultures biotechnologiques nous donnent accès à un vaste éventail d’aliments sécuritaires, abordables et nutritifs tout en permettant aux agriculteurs de produire davantage de cultures sur des surfaces réduites, ce qui contribue à protéger les habitats naturels et la biodiversité.
Les scientifiques ont recours à des techniques de sélection végétale, dont le génie génétique et l’édition génique, pour améliorer les cultures de diverses façons. Ils œuvrent notamment à développer de nouvelles variétés de végétaux possédant une durée de conservation accrue pour réduire le gaspillage alimentaire. Par exemple, de nombreux consommateurs boudent les pommes meurtries ou brunies, ce qui signifie que près de 40 pour cent des pommes cultivées sont jetées. Or, les innovations en phytologie ont permis le développement de la pomme Arctic, une variété qui ne brunit pas, mais présente le goût, la texture et le croquant traditionnels des pommes que nous aimons tous. Selon Santé Canada, cette pomme qui ne brunit pas est tout aussi sécuritaire et nutritive que son pendant conventionnel.
Les pesticides aident également à limiter le gaspillage et les pertes tant dans les champs qu’après les récoltes. En effet, jusqu’à 40 pour cent des cultures sont perdues chaque année en raison des insectes, des mauvaises herbes et des maladies, et ce chiffre serait considérablement plus élevé sans les percées dans le secteur de la phytologie. Mais qu’elles surviennent dans les champs ou dans nos maisons, ces pertes alimentaires non seulement contribuent à la hausse du prix des aliments, mais représentent également un gaspillage des investissements importants de temps et de ressources humaines et matérielles nécessaires à leur production, qui se traduisent par une empreinte carbone considérable[4].
Au-delà du prix des aliments, le contenu de mon assiette est-il sécuritaire?
Nous désirons tous vivre dans un environnement sécuritaire, et consommer des aliments sains et salubres. Les Canadiens sont protégés par un système réglementaire strict qui assure la salubrité de nos aliments et la protection de l’environnement, peu importe les technologies ou les pratiques utilisées dans le secteur agricole.
Plus de 300 scientifiques de Santé Canada étudient les nouveaux pesticides et réévaluent les produits déjà en marché. Ces spécialistes de renommée mondiale dans les secteurs de la toxicologie, de l’entomologie, de la biologie des mauvaises herbes, de la chimie et de l’environnement, entre autres spécialités, collaborent également avec des experts du monde entier pour étudier les données disponibles et déterminer la sécurité d’un produit. La priorité de Santé Canada est d’assurer la santé et la sécurité des Canadiens, et l’organisme n’approuvera jamais un produit qui pose un risque inacceptable à l’humain ou à l’environnement[5].
De même, toutes les cultures biotechnologiques sont réglementées et étudiées par Santé Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments pour assurer leur innocuité pour les humains et l’environnement.
Nos agriculteurs nourrissent les Canadiens et le monde entier, à commencer par leur propre famille. La sécurité, le caractère nutritif et le prix des aliments qu’ils produisent sont donc aussi importants pour eux qu’ils le sont pour les consommateurs.
Le saviez-vous?
Les agriculteurs canadiens produisent plus de nourriture sur moins de terres, en utilisant moins de ressources. Les innovations en science des plantes ont entraîné une augmentation de 50% de la productivité des cultures au cours du siècle dernier, ce qui assure aux Canadiens l’accès à un approvisionnement alimentaire stable.[6]
[1]: CropLife Canada
[2]: The Value of Plant Science Innovations to Canadians in 2020, rapport de RIAS Inc.
[3]: Agriculture et Agroalimentaire Canada
[4]: CropLife Canada
[5]: Santé Canada
[6]: Santé Canada