Guide to Pesticides & Food Safety | Real Farming 101: Real Farm Lives

Les pesticides sont essentiels pour nous permettre de profiter de tous nos aliments préférés. Pensez à votre jardin ou à votre potager. Vous détestez voir les mauvaises herbes et les insectes envahir les végétaux et les fleurs que vous avez plantés avec amour? Il en va de même pour les cultivateurs, pour qui le problème se déploie à beaucoup plus grande échelle. Aux quatre coins du monde, les agriculteurs doivent protéger leurs cultures contre pas moins de 30 000 espèces de mauvaises herbes, 10 000 espèces d’insectes phytophages et 3 000 types de maladies potentielles.[1] Les pesticides constituent une arme nécessaire dans leur lutte contre les parasites, et leur permettent de produire des cultures plus saines, avec davantage de succès.

En quoi consistent les pesticides?

Les pesticides sont des outils conçus pour aider les agriculteurs à gérer de manière sécuritaire les espèces animales ou végétales qui menacent leurs cultures. Il existe trois grands types de pesticides : [2]

  • Les herbicides neutralisent les mauvaises herbes pour éviter que les cultures n’aient à rivaliser contre d’autres espèces pour profiter des nutriments, de l’espace, de l’eau et de la lumière essentiels à leur croissance.
  • Les fongicides protègent les plantes des organismes causant des maladies qui risquent de se propager rapidement et de détruire les cultures.
  • Les insecticides contrôlent les insectes qui endommagent les cultures en les mangeant ou en les infectant.

Pourquoi les pesticides sont-ils importants pour les agriculteurs – et pour vous?

Les agriculteurs d’un océan à l’autre comptent sur les pesticides pour produire les cultures saines et abondantes qui garnissent les assiettes des Canadiens. L’usage de pesticides permet de produire 72 pour cent plus de fruits, 83 pour cent plus de légumes et 42 pour cent plus de céréales.[3]

L’impact positif des pesticides se fait sentir jusque dans les allées de l’épicerie. Sans pesticides pour aider les agriculteurs à produire des récoltes plus abondantes, le prix des fruits et des légumes frais au Canada serait de 50 pour cent plus élevé. Ainsi, sans la phytologie, les pesticides et les cultures biotechnologiques, la famille canadienne moyenne devrait débourser plus de 4 000 $ supplémentaires chaque année pour se nourrir.[4] Sans les innovations en science des plantes, les agriculteurs auraient besoin de 44 % plus de terres (une superficie équivalant à peu près à celle de toutes les Provinces maritimes réunies) pour produire autant qu’aujourd’hui.[5]

3 wheat twigs

Le saviez-vous?

En moyenne, il faut plus de 11 ans et quelque 350 millions de dollars pour développer un nouveau pesticide et assurer son innocuité avant que sa vente soit autorisée.[12]

Comment les pesticides contribuent-ils à protéger les aliments, tels que les fraises?

Pensez à vos fruits préférés. Pour plusieurs d’entre nous, les fraises arrivent en tête de liste. En effet, elles font partie des dix fruits les plus consommés au Canada en kilogrammes.[6] Cette popularité n’est pas surprenante compte tenu de leur délicieuse saveur sucrée et de leurs nombreux bienfaits pour la santé.[7] Malheureusement, les insectes les aiment autant que nous. Les agriculteurs doivent donc rivaliser avec nombre de minuscules bestioles. « Les conditions météo changent rapidement dans la vallée d’Annapolis », explique Philip Keddy des fermes Charles Keddy, en Nouvelle-Écosse. « Les maladies et les autres menaces peuvent s’imposer tout aussi rapidement. Nous devons donc utiliser des fongicides sur les feuilles de manière préventive pour nous assurer d’éviter le mildiou.» Pour les cultivateurs de fraises comme les Keddy – qui sont en vedette dans notre série documentaire La vraie vie à la ferme –, la nécessité de protéger leurs cultures des maladies pour profiter de plantes saines et en bon état s’avère critique.

Les pesticides sont-ils sécuritaires?

Bien que les préoccupations soient nombreuses quant à la sécurité des pesticides, ils ne présentent aucun danger pour le consommateur. Les agriculteurs tant biologiques que traditionnels ont recours aux pesticides pour combattre les parasites, favoriser a durabilité de leurs cultures, protéger leurs plantes des dommages, et assurer l’obtention des récoltes les plus abondantes et les plus saines possibles. Les pesticides sont rigoureusement réglementés, et font l’objet d’années de recherche et de tests approfondis avant de faire leur arrivée dans les champs. Le Canada possède un système réglementaire strict qui vise à assurer la salubrité des aliments et la protection de l’environnement. Les scientifiques de Santé Canada régissent l’usage des pesticides au pays, qu’ils soient appliqués dans une ferme, une forêt ou votre propre cour arrière.[8]

Qu’en est-il des résidus de pesticides sur les aliments?

Le gouvernement fixe les limites maximales de résidus (LMR) pour tous les pesticides afin de garantir leur utilisation adéquate par les agriculteurs.[9] Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les amateurs de fraises, qui sont souvent nommées – à tort – parmi l’infâme liste des « douze salopards », soit les fruits et légumes présentant le plus grand nombre de résidus de pesticides différents. En effet, la communauté scientifique a discrédité la liste même, puisqu’elle mesure le nombre de pesticides trouvés sur un aliment plutôt que le danger potentiel qu’ils posent. En fait, la technologie de détection des pesticides est aujourd’hui tellement sophistiquée qu’elle permet de percevoir des quantités infimes de résidus mesurés en parties par milliard, soit l’équivalent d’une goutte d’eau dans une piscine olympique ou une seconde sur 32 ans.[10] Ainsi, ce n’est pas parce qu’une trace de pesticides peut être détectée sur un fruit qu’elle pose nécessairement un risque pour l’humain. Voyez-le ainsi : il vous faudrait manger 28 000 fraises par jour pendant toute votre vie pour ressentir les effets nocifs des pesticides.[11] Alors la prochaine fois que vous achèterez un casseau de fraises au marché, dégustez-les en toute tranquillité d’esprit !

 

[1] https://croplife.ca/fr/faits-et-figures/
[2] https://croplife.ca/fr/faits-et-figures/
[3] https://croplife.ca/fr/faits-et-figures/
[4] https://croplife.ca/fr/faits-et-figures/
[5] https://croplife.ca/fr/faits-et-figures/
[6] https://agriculture.canada.ca/fr/secteurs-agricoles-du-canada/horticulture/rapports-lindustrie-horticole/apercu-statistique-lindustrie-fruitiere-du-canada-2019/
[7] https://www.healthline.com/nutrition/foods/strawberries
[8] https://croplife.ca/fr/proteger-les-personnes-et-la-planete/reglementation-de-lusage-des-pesticides-au-canada/
[9] https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/sujet-pesticides/pesticides-et-salubrite-aliments.html
[10] https://croplife.ca/wp-content/uploads/7209_Croplife_Cookbook_Web2.pdf
[11] https://www.youtube.com/watch?v=7i15cTqelxM
[12] https://croplife.ca/facts-figures/pesticides-in-canada/