Agriculture de précision
Les agriculteurs canadiens sont de plus en plus nombreux à adopter des pratiques d’agriculture de précision, notamment l’utilisation de systèmes de guidage par GPS, de drones, de capteurs, d’échantillonnage du sol et de machinerie de précision pour cultiver de manière plus efficace. Les techniques d’agriculture de précision les aident à prendre des décisions plus éclairées en fonction de la nature particulière de leurs champs afin de poser les bons gestes, au bon endroit, au bon moment.
Des activités comme la cartographie des sols, de l’eau et de la topographie permettent aux agriculteurs de prendre le pouls de leur exploitation agricole et de mieux comprendre le potentiel de chaque zone. Celles qui ne conviennent pas à la culture peuvent être conservées en tant qu’habitat pour la faune et les insectes pollinisateurs, ce qui contribue à la biodiversité. Les champs qui sont bien adaptés aux cultures peuvent être subdivisés en zones plus petites, qui sont traitées de manière différente en fonction de leurs besoins (par exemple, plus ou moins d’engrais ou d’herbicides). En utilisant de la machinerie de pointe et la technologie GPS, ces ordonnances pour le champ permettent d’ajuster la quantité de produit appliqué sur chaque zone. Les agriculteurs peuvent ainsi cibler les zones et appliquer des pesticides seulement aux endroits où ils sont nécessaires. En fin de compte, cela constitue une approche plus durable à l’agriculture.
Santé des sols
Des sols en santé sont essentiels pour les cultures. Saviez-vous qu’une cuillère à thé de sol contient plus de micro-organismes qu’il y a d’êtres humains sur la terre?[1]. Le sol est vivant, et c’est une ressource vitale qui constitue la base de l’agriculture et de la production alimentaire. Il est essentiel de le protéger de l’érosion et de l’appauvrissement en nutriments. C’est pourquoi les agriculteurs déploient des efforts pour produire de la matière organique et garder le sol là où il devrait être.
Le Saviez-Vous?
Plus de 80 % des terres agricoles au Canada courent actuellement un risque faible d’érosion[5]
Si vous avez déjà vu des photos du bassin de poussière, une région des prairies nord-américaines ravagée par la sécheresse dans les années 30, vous comprenez à quel point la détérioration des sols peut être grave. Il existe heureusement des outils et des techniques pour aider les agriculteurs à empêcher le sol d’être emporté par le vent ou par l’eau. L’utilisation de couverture végétale pour garder le sol couvert entre les cycles de culture est l’une des façons dont les agriculteurs peuvent combattre l’érosion. Ils utilisent également des talus et des lisières boisées pour protéger le sol contre l’érosion et empêcher le ruissellement du sol de se déverser dans les voies navigables locales.
Les pratiques de culture sans labour ou pratiques aratoires antiérosives ont considérablement amélioré la santé des sols, en particulier dans l’ouest du Canada. [2] Les agriculteurs canadiens ont été parmi les premiers à adopter les cultures biotechnologiques, souvent appelées OGM, il y a plus de vingt ans. Des cultures tolérantes aux herbicides ont permis un passage à grande échelle aux pratiques de culture sans labour. Cette approche permet aux agriculteurs d’appliquer un seul herbicide directement sur les plantes pour contrôler les mauvaises herbes, limitant ainsi considérablement la nécessité de labourer leurs champs afin d’éliminer les mauvaises herbes, ce qui peut nuire à la santé des sols. Les pratiques aratoires antiérosives ont aidé les agriculteurs à produire de la matière organique et à améliorer la santé de leurs sols. Les agriculteurs canadiens continuent d’augmenter la portion de leurs terres sans labour; 19 millions des 33 millions d’acres cultivés (58 %) n’ont pas été labourés en 2016. L’adoption de pratiques aratoires antiérosives et de culture sans labour a également permis d’économiser 1.2 milliard de litres de carburant entre 1996 et 2018.[3]
Biodiversité
Les agriculteurs canadiens ont adopté différentes innovations agricoles comme les pesticides et les OGM pour tirer le meilleur parti possible des terres déjà utilisées pour cultiver, plutôt que d’agrandir leurs exploitations et de risquer d’avoir un impact négatif sur la biodiversité. En cultivant davantage sur les terres actuelles, ils protègent un nombre accru d’habitats pour la faune, comme des forêts et des haies.
Sans ces outils, les agriculteurs auraient besoin de près de 44 % de terres agricoles supplémentaires pour produire la même quantité de nourriture. Cela représente plus que la superficie totale du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard combinés.[4]
Résilience
Les agriculteurs sont confrontés à des inondations, de la sécheresse ou une augmentation de la salinité, et doivent cultiver dans des conditions de plus en plus imprévisibles et difficiles. Alors que les impacts des changements climatiques continuent de mettre les agriculteurs au défi, des innovations en matière de sélection végétale permettent de développer des plantes plus résistantes qui survivent mieux aux conditions difficiles et qui contribuent à créer un système alimentaire plus résilient.
[1] https://www.nrcs.usda.gov/Internet/FSE_DOCUMENTS/stelprdb1101660.pdf
[2] https://agriculture.canada.ca/fr/agriculture-environnement/sols-terres/gestion-sols/enjeux-problemes-gestion-solutions-maintien-dun-systeme-semis-direct-ladoption-dautres-pratiques
[3] https://aiderlecanadaacroitre.ca/proteger-notre-environnement
[4] https://aiderlecanadaacroitre.ca/proteger-notre-environnement
[5] https://a2k9b9g7.rocketcdn.me/wp-content/uploads/The-value-of-plant-science-innovations-to-canadians-2020-1.pdf